Portrait de l’itinérance à Côte-des-Neiges
Selon les données du recensement de 2021, parmi les 102 415 habitant·es dans Côte-des-Neiges :
22% ont un faible revenu selon la Mesure de faible revenu après impôt
80% de ménages sont locataires
48% de la population est immigrante
14% sont des résident·es non-permanent·es
12,5% des personnes sont au chômage
14,8% de la population a 65 ans et plus
17 % des personnes ayant un faible revenu à Côte-des-Neiges ont 65 ans et plus
Lors de l’exercice du dénombrement de 2022, 42 personnes en situation d’itinérance visible ont été dénombrées dans un lieu extérieur dans le secteur de CDN-NDG.
Selon le rapport État de la situation et démarche participative : les réalités de l’itinérance et de l’instabilité résidentielle à Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce de 2023, on retrouverait dans Côte-des-Neiges :
Environ 30 personnes en situation d’itinérance chronique. Ce sont majoritairement des hommes ayant entre 25 et 60 ans. Ces personnes ont souvent des enjeux de santé mentale ou de consommation.
Environ 20 personnes en situation d’itinérance situationnelle ou cyclique,
Il faut aussi prendre en considération les personnes en situation d’itinérance cachée, dont le nombre est difficile à évaluer (souvent des femmes en situations d’instabilité résidentielle).
Très forte augmentation de personnes demandeuses d’asile sur le territoire de CDN, et cette population est en première ligne concernant l’instabilité résidentielle.
À l’hiver 2023-2024, la halte-chaleur opérée par l’organisme Prévention CDN-NDG avait une fréquentation en hausse avec une moyenne de 47 personnes par nuit, comparé à 28 en 2022-2023. Parmi ces personnes usagères de la halte, on retrouvait beaucoup plus de femmes et de personnes consommatrices de drogues.
Dans le dernier dénombrement en 2025, 42 personnes en situation d’itinérance dormant à l’extérieur des ressources ont été comptées. Durant la majeure partie de l’année, davantage de personnes en situation d’itinérance dorment à l’extérieur des ressources que dans celles-ci. Les partenaires en itinérance du secteur recensent 8 campements dans 6 lieux (parcs, derrière de commerce, alentour de l’Université de Montréal, etc.) et 15 personnes y ont été dénombrées. Il est également observé que le type d’options vers lesquelles se tournent les PSI hors refuge sont difficiles à documenter dans ce secteur.
Ces informations sont tirées du mémoire Itinérance et cohabitation sociale à Montréal de la TCICDN (février 2025). On sait bien que le nombre de personnes en situation d’itinérance dans le territoire continuent d’augmenter, et un nouveau portrait est nécessaire.